Psychologie clinique
Université de besançon
Dossier réalisé par SANTOS Sebastien
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LE TEST DE LARBRE
I ° INTRODUCTION
De nombreux candidats à un emploi se voient imposer le dessin dun ou de plusieurs arbres par le cabinet de sélection chargé de les examiner.
A lorigine cest Emile Jucker, conseiller dorientation dans le canton de Zurich, qui eut le premier, vers 1928, lidée demployer le dessin dun arbre comme instrument de diagnostic pathologique.
Jucker sarrêta au thème de larbre à la suite dune longue étude de lhistoire de la culture et surtout des mythes. Pour formuler ses diagnostics, il se laissait guider par lintuition.
Charles Koch, directeur de linstitue psychotechnique de Zurich, vivement interressé par ce test mit au point une méthode plus complète dinterprétations des dessins, méthode qui, sans négliger linstitution fait appel à diverses sources : statistiques, graphologie, dessins effectués sous hypnose ect.
En France plusieurs psychologues comme Stora, Boileau se sont inspirés des travaux de Koch et ont fait connaître le résultat de leur expériences.
A) Consignes
La consigne que donne Koch est la suivante :
« voulez-vous dessiner un arbre fruitier aussi bien que vous le pouvez ».
Ce dessin exécuté, le sujet peut se voir imposé un deuxième puis un troisième dessin arbre. En effet lauteur précise :
« Si ce sont des formes scolaires, ou par ailleurs trop conventionnelles, qui sont dessinées, ou encore si lon veut explorer dautres aspects et dautres couches d e la personnalité, on fait répéter lépreuve, éventuellement, plus dune fois »
LINSTRUCTEUR DIT ALORS :
« Voulez vous dessiner encore un arbre fruitier, mais qui soit tout à fait différent de celui que vous venez le dessiner »
Si le premier dessin présente une couronne de feuillage sans ramures :
« Voulez-vous dessiner un arbre fruitier avec une couronne de branchage »
A linstitut de psychologie appliquée de Hengelo aux Pays-bas, il est dusage de faire dessiner trois arbres : un arbre normal, un arbre imaginaire, et un arbre tel quon le rêve.
Stora fait dessiner quatre arbres qui ne doivent pas être des sapins ; le troisième doit être un arbre de rêve, dessiné comme on le veut, et pour le quatrième le sujet doit fermer les yeux.
En France, souvent on donne pour consigne :
« Voulez-vous dessiner un arbre fruitier qui ne soit pas un sapin », sans spécifier quil sagit dun arbre fruitier. »
B) Matériel
Papier blanc pas trop lisse 21 /29,7
Un crayon demi-dur ou mou
Un sous-main qui ne doit pas être trop mou
Une gomme à effacer
« La feuille est présentée au sujet de champ, mais on ne fait aucune remarque si celui-ci la tourne dans le sens de la largeur. Il est souvent profitable dobserver de façon discrète la marche du dessin et la durée approximative de son exécution. Ce qui a été effacé a aussi son importance »
C) La situation psychologique dans le test
Koch déclare :
« Elle est la plus favorable quon puisse imaginer. Une feuille de papier, un crayon et la consigne : « Dessiner un arbre fruitier ». Cest le minimum que lon puisse demander, en fait de matériel, à un test. Le sujet affronte lépreuve sans prévention, pensant quon examine ses aptitudes au dessin. Mais ce nest pas le cas. En fait dessiner un arbre constitue techniquement un problème vraiment difficile. La méfiance que provoquent beaucoup dautres procédés de diagnostic, dont le sujet ne peut saisir la porter et où il flaire quelques pièges cachés, tombe avec le test de larbre.
Lauteur fait donc ressortir que lun des avantages les plus importants du test est de ne pas provoquer la méfiance ; le sujet croit à une épreuve de dessin alors que le but est tout autre.
Il sagit en effet dun test de projection ; larbre nest que le support de la projection et, suivant la manière dont il a été représenté, le spécialise va être en mesure de découvrir des traits importants de la personnalité du sujet, car ce dessin projeté a une « affinité interne avec le schème spatial de lâme » (Ch. Koch), et le dessinateur laisse passer involontairement dans le tracé de son arbre des images de son monde intérieur.
Larbre support de la projection présente malgré de grandes différences de nombreuses analogies avec la personne humaine. Koch, pour accréditer cette thèse, cite la description que Stanley a faite de la forêt dans son ouvrage intitulé Dans les ténèbres de lAfrique ou Stanley, après un magnifique exposé sur la vie, les maladies, les accidents, la mort des arbres, écrit : « La forêt est limage de lhumanité Jamais je ne lai observée à loisir sans que tel ou tel trait ne me suggérât quelques souvenir du monde civilisé »
Pour renforcer cette analogie entre larbre et lhomme, Koch expose que larbre dans sa forme la plus schématique peut se réduire à une croix et que le corps humain, bras étendus, représente également une croix. Arbre et corps humain renferme donc la même symbolique et Koch rappelle que le symbole de la croix nest pas une chose nouvelle dans la science de lexpression : il est utilisé en particulier en graphologie.
Ces quelques considérations nont été reproduites que pour monter, daprès Koch, le choix de larbre comme support de la projection de la personnalité.
II°
PRINCIPALES SOURCES UTILISEES PAR KOCH POUR LINTERPRETATION
DES DESSINS DARBRE.
Pour interpréter les dessins darbre, Koch a fait appel à diverses sources : données statistiques, données graphologiques, symbolique spatiale de Grünwald, ligne non figuratives, dessins effectués sous hypnose etc. Quelques exemples donneront une idée de la manière dont lauteur arrive à établir des significations quil attribue aux formes employées pour représenter les diverses parties de larbre c'est-à-dire :
Les racines ou partie cachée
Le tronc support de la couronne, élément le plus stable (avec les branches et les racines)
La couronne, zone de contact avec lenvironnement ; elle porte aussi les feuilles, les fleurs, les fruits qui sont des éléments instables.
A) Données statistiques
Lauteur a examiné un grand nombre darbre réalisé par :
Des enfants normaux de six à seize ans fréquentant diverse école suisse.
Des enfants arriérés éduqués dans des classes spécialisées.
Des employés de commerce suisses, de seize à trente-deux ans.
Des ouvriers suisse de seize à vingt ans et plus, au moment de lexamen daptitude préalable à lembauche.
Pour chacune de ces catégories en fonction de lâge, il a déterminé :
Le pourcentage darbres ayant des troncs à trait unique.
Le pourcentage darbre ayant des branches à trait unique.
Les rapports de grandeurs qui existent entre les diverses parties de larbre.
Le pourcentage darbre ayant des racines à trait unique.
Le pourcentage darbre ayant des excroissances ou des entailles sur le tronc.
Le pourcentage darbre ayant des feuilles, des fleurs, des fruits.
Koch a examiné ainsi 46 caractéristiques dont il a tiré de nombreuses interprétations. Voici celles qui permettent daboutir à linterprétation des trois premières citées.
Troncs et branches à trait unique
Ayant constaté que la plupart des enfants normaux dessinaient à partir de six ou sept ans le tronc avec deux traits, il déduisit que chez les sujets plus âgés la représentation avec un seul trait était un signe important pour juge dun retard ou dune régression du développement.
La branche à trait unique possède la même signification mais à un degré moindre.
Toutefois, après avoir établit que 25% des employés de commerce suisse de 19 à 32 ans dessinaient des branches à traits uniques, contre 10% en moyenne pour les élèves du secondaire, Koch conclut que lon pouvais croire que les employés devenaient primitifs en grandissant, et quil fallait attribuer ce fort pourcentage à lopposition que lon manifeste à ce genre dexamen au fur et à mesure que lâge croît. Un employé de commerce nest pas un dessinateur et cette opération peut lui paraître un non-sens, à quoi sajoute une tendance plus ou moins consciente à se garder dabattre les cartes. La fuite dans le néant fait office de masque et aussi, pour un esprit sain, de réaction de pudeur devant une exhibition possible du psychisme.
III°
GRANDEUR ET PARTIES DE LARBRE
Les statiques établies en fonctions de lâge de écolier pour les rapports de certaines grandeurs de larbre fournissent également, daprès koch, des renseignements fort intéressants sur la maturité du dessinateur. Le croquis ci-dessous précise quelles sont les grandeurs qui sont retenues pour établir les rapports en question.
Croquis daprès les moyennes des élèves du secondaire.
Au point 0, qui représente le milieu du tronc ou moment où ce dernier ce déploie pour former la couronne, on trace une droite AB perpendiculaire au bord inférieur de la feuille de papier où a été dessiné larbre et une droite CD parallèle à ce même bord (donc perpendiculaire à AB).
Puis on trace le cadre EFGH en menant des parallèles à ces deux droites. EH et FG doivent être respectivement tangentes à lextrémité gauche et à lextrémité droite de la couronne.
EF doit être tangente au sommet de la couronne.
HG passe dans la base du tronc, elle doit laisser les racines en dehors du cadre quand ces dernières sont dessinées.
La hauteur du tronc est représentée par OB
La hauteur de la couronne est représentée par OA
La largeur de la couronne est représentée par CD
La largeur de la partie gauche de la couronne par OC
La largeur de la partie droite de la couronne par OD
A) Rapport hauteur du tronc et hauteur de la couronne
Koch a constaté que pour les enfants de six à sept (garçons et filles) le rapport moyen de la hauteur de tronc à la hauteur de la couronne est de 2,15 ce qui veut dire que si lenfant a dessiné sur la feuille un tronc de 10 cm, il a donné comme hauteur à sa couronne 4,65 cm
hauteur tronc 10
hauteur couronne 4,65
Comme il sagit dune moyenne, un certain nombre de dessins donnent des valeurs au-dessus et au-dessous de ce chiffre.
Pour les élèves de primaire (garçons et filles de huit à quinze ans) la valeur moyenne du rapport est de 1,04
Pour les élèves du secondaire (quatorze à seize ans), elle est de 0,67
Le rapport hauteur tronc/couronne va donc en diminuant au fur et à mesure que lâge croît et il nest plus que de 0,67 chez les élèves du secondaire les plus évolués, ce qui conduit lauteur à conclure que le tronc trop long est une forme « première ».
Ladulte devra donc dessiner des arbres où le rapport tronc/couronne sera voisin de 0,67
B) Rapport largeur couronne et hauteur de la couronne
Ce rapport est assez constant, quel que soit lâge de lécolier :
largeur couronne CD
hauteur couronne OA
Ce qui donne le rapport inverse :
hauteur couronne OA
largeur couronne CD
C) Rapport demi-couronne droite et demi-couronne gauche
Ce rapport est sensiblement le même pour tous les âges : 1,13
Ce qui veut dire que la demi-couronne droite est 1,13 fois plus large que la demi couronne gauche.
Chez les élèves du secondaire ces divers rapports sont donc en moyenne :
Les adultes doivent construire des arbres ou les chiffres ci-dessous sont à peu près respectés (figure 1 par exemple)
IV°
DONNEES GRAPHOLOGIQUES
Le graphologue Max Pulver divise par une croix le plan de la feuille de papier en quatre zones pour interpréter les hampes, les jambages, les mouvements vers la gauche et vers la droite de lécriture.
Haut
Gauche Centre Droite
Bas
Le haut représente la zone intellectuelle, spirituelle, éthique et religieuse ;
Le centre représente la vie extérieure, consciente, les états mentaux ;
Le bas est la zone matérielle erotico-sexuelle, celle des rêves et états analogues ; ils représentent également linconscient ;
La droite caractérise les rapports avec lavenir, extraversion ;
La gauche, les rapports avec le passé, introversion.
Koch utilise ces significations de la croix de Max Pulvers pour fournir diverses interprétations. Ainsi dans le cas de laccentuation en hauteur de la couronne (assimilée aux hampes), il écrit : « Laccentuation de la dimension supérieure par le graphologiquement en faveur de vivacité intellectuelle et spirituelle, de lintérêt au cosmique, au supra sensible, aux idées »
Pour les troncs dune longueur exagérées (assimilés aux jambages), il donne comme signification :
-efficience de lélément instinctif ;
-vivant de son inconscience ;
-activité se portant vers le monde sensible.
Ces signification viennent sajouter à celles que donne statistiquement le rapport hauteur tronc/hauteur couronne : forme première.
Linclinaison à droite de la parie supérieur du tronc ou de lextrémité des branches reçoit comme interprétation : sens social, don de soi, joie à entreprendre. Linclinaison à gauche de ces mêmes parties a pour signification : introversion, préoccupation de soi, fixation au passé. Ce sont à peu près les principales interprétations que reçoit lécriture dextrogyre (traits dirigés vers la droite) et lécriture sinistrogyre (traits dirigés vers la gauche).
Lexamen du trait fournit également des interprétations :
-ferme, il signifie : vitalité
-gonflé, pâteux, il signifie : sensualité
-mince, il signifie : faiblesse de volonté, caractère impressionnable.
-dur, il signifie : brutalité
Le trait ne doit donc être ni trop mince ni trop appuyé mais ferme.
V°
SYMBOLIQUE SPATIALE de Grünwald et Koch
La croix de Max Pulver nest pas suffisante, daprès Koch, pour interpréter les dessins darbre. Dire que le passé et le futur se situent à droite et à gauche «sur une ligne pour ainsi dire horizontale » lui paraît une conception un peu arbitraire, car les gestes de lêtre humain seffectuent suivant la rose des vents et non suivant le schème de la croix ; aussi, pour perfectionner la méthode, va-t-il utiliser la symbolique spatiale de Grünwald qui, tout en conservant les principales signification de la croix de Pulver, lenrichit de possibilités nouvelles.
Pour cela il divise la feuille de papier en quatre rectangles égaux qui reçoivent chacun une signification.
A |
B |
C |
D |
Le rectangle (a) représente la zone de la passivité (espace du spectateur de la vie)
Le rectangle (b) : la zone daffrontement actif avec la vie
Le rectangle (c) : le début, la régression, la fixation à un stade primitif (état dépassé)
Le rectangle (d) : pulsions, instincts.
Grunwald a établi cette théorie à la suite de diverses expériences quil a faites. Koch, utilisant cette symbolique spatiale pour interpréter le dessin dun adolescent de quinze ans ayant représenté la plus grande partie de son arbre dans le rectangle (a), écrit : « Dans ce symptôme se trouve la tendance à céder, à reculer, à éviter la confrontation avec la réalité : fuite dans le monde du désir, qui ne connaît pas dobligation, mais par-dessus tout fuite dans la passivité du simple spectateur »
VI°
LIGNE NON FIGURATIVE DESSINS EFFECTUES SOUS HYPNOSE
On appelle ligne non figurative une ligne dont le tracé nest pas déterminé par aucune sorte de loi ou de modèle, ce qui nest pas le cas de lécriture où les lettres décrivent des modèles appris à lécole.
Ces lignes pourront être lexpression détats psychiques déterminés ; par exemple si lon met le sujet dans une humeur gaie, et quon lui demande de tracer sans réfléchir dans son état, les lignes quil voudra, on aura alors des lignes ou des figures qui seront lexpression de la joie.
On pourra obtenir de même des lignes qui représenteront létat de distraction ; ce sont daprès Koch « Des points ou des petits traits épars sans référence »
La concentration au contraire sera représentée « par un point isolé, ou peut-être encore une spirale étroitement enroulée » ; ces traits de figures pourront se retrouver dans larbre.
La plupart des expériences pour déterminer lexpression psychique des lignes non figuratives ont été faite avec des sujets en état dhypnose à qui lon suggérait la situation dans laquelle ils se trouvaient. Koch a ainsi obtenu des dessins darbre représentant de nombreux états psychiques parmis lesquels on trouve la fureur, le mensonge, le sadisme, les états névrotiques.
La fureur peut se traduire dans une couronne de feuillage par des courbes énergiques, concentrique, non liées avec le tronc et par des branches non fermées à leur extrémité (de telles branches sont appelées par Koch « branche tubes »).
Le mensonge sexprime par des branches à petits traits uniques multiples, enchevêtrées dans tous les sens, sans structure précise.
Le sadisme se manifeste par des troncs mutilé, entaillé ou par des branches ayant leur extrémité effilée en forme de poignard ou dépine.
Enfin un état névrotique pourra sexprimer par un arbre difforme, avec peu de branches.
VII°
AUTRES SOURCES (permettant linterprétation de larbre)
Les sources qui viennent dêtre examinées ne sont pas les seuls auxquelles Koch fait appel pour analyser les dessins darbre. En sappuyant sur son expérience personnelle, en établissant des analogie entre larbre ou ses parties ; et lhomme ; il arrive à tirer de nombreuses interprétations.
A) Les racines
Lauteur, après avoir rappelé que les racines sont lélément le plus stable de larbre, avec le tronc et les branches, précise leur rôle : elles assurent la nourriture, elles soutiennent larbre, retiennent la terre, saccroche à elle, font corps avec elles ; elles ont une vie souterraine, à labri de la lumière.
Eu égard à ce genre de vie à labri de la lumière, Koch déclare quelles vont indiquer « les traits les moins repérables du caractère ».
Les racines soutiennent aussi larbre, retiennent la terre : ceux qui ont besoins dappui (malades mentaux, alcoolique) auront daprès Koch, tendance à dessiner des racines plus grande que larbre, et lauteur déclare lavoir constaté souvent chez les malades mentaux.
Pour ces raison, parmis les significations données aux racines on trouvera :
- Assujettissement à linstinct, aux pulsions
- Création à partir de linconscient
- Recherche dun appui
- Suçant
- Lourdeur
- Double vie (larbre vit dans la lumière par sa couronne et dans lobscurité par ses racines)
Koch, en étudiant statistiquement les arbres dessinés par les écolier suisses, a constaté également que les élèves normaux qui dessinent des racines les représentent généralement par deux traits ; il en déduit que la racine à trait simple est probablement plus caractéristique de lélément primitif que la racine à trait double, doù les significations « primitivité ou primarité » qui leur sont encore données.
Peu de dessinateurs darbre représentant les racines, dans ses tables statistiques koch indique les chiffres suivants
- Elèves de 3ème année secondaire (16ans) : 1,4% dessinent des racines à un trait et 1,7% dessinent des racines à deux traits
- Employé de commerce (19 à 32) : 1,5 dessinent des racines à un trait contre 1,8 à deux traits.
On voit donc qui est préférable de ne pas dessiner de racines : la base du tronc reposera directement sur une ligne de sol horizontale.
B) Tronc sapin
Malgré la consigne donnée, certains sujets peuvent représenter un arbre dont le tronc montrera jusquau sommet comme le sapin. Lauteur que dans la plupart des arbres fruitier le tronc se déploie pour donner la couronne ; or, dans le tronc sapin cet étalement f ait défaut et il écrit à ce propos : « Cest comme si la zone du tronc se transportait dans la parie supérieur de la conscience. Tous les éléments originels, primitifs, se fraient leur chemin, létat indifférencié, à travers le monde de la conscience et traversent ce monde qui a un aspect sublime sil est différencié et cultivé ».
Et Koch va tirer comme conclusion que le dessinateur du tronc sapin est « toujours le plus primitif, le plus robuste, le plus assujetti à la terre, le moins différencié ».
Ce sera un bon travailleur manuel, un bon praticien, un bon artisan ; le tronc sapin peut être également dessiné par ceux qui nont pu sépanouir.
Enfin, daprès ses statistiques, lauteur que le tronc sapin est une forme première, cest à dire du tout jeune âge, qui va correspondre chez ladulte à un caractère primitif : à un léger retard.
Il est donc préférable de ne pas dessiner darbre à tronc sapin (fig. 2), ou à demi-tronc (fig.3). Cf. page suivante
C) Branches tubes
On appelle branche tubes des branches qui sont ouvertes à leur extrémité en forme de tubes (fig.4)
La branche tube nexiste pas dans la nature ; daprès Koch elle représente quelque chose dinachevé ; alors que la branche normale, terminée en pointe (fig.5), prend contact en un point précis avec lenvironnement, il ny a pas de point de contact précis avec la branche tube ; le sujet qui en dessine est considéré par Koch comme renonçant à avoir une attitude définie, il ne sengage pas, la capacité de décision pour le présent et pour le futur lui fait défaut. Chez les sujets qui changent de profession, Koch dit avoir constaté fréquemment des branches tubes. Si le changement de profession ne guérit pas de linstabilité, il peut présenter des aspects positifs ; le non-connu peut attirer et un tel dessinateur pourra faire uvre « dinventeur et de prisonnier ».
Labsence de limite dans la branche tube indique aussi que le sujet nimposera aucune résistance, aucune retenue à ses décharges affectives. Koch écrit : « Que la violence, limpulsivité, la non-inhibition sous toute forme, et même la colère sexprime ici « comme un coup de canon ».
La branche non fermée à son extrémité représente létat de fureur dans les dessins effectués sous hypnose.
De toutes ces significations possibles on ne retiendra que les principales :
- impersonnalité
- incapacité de prendre une décision
- nature dinventeur et de pionnier
- impulsivité
- violence
Lauteur précise également que si lon veut faire exécuter une tâche présentant quelque difficulté à un sujet dessinant ce type de branche, il convient de lui préciser exactement ce quil doit faire, à cause de son manque de décision.
Le tronc tube (fig.6) a à peu près les même significations.
Les branches tubes disséminées dans une couronne de feuillage et ouvertes aux deux bouts mais qui permettraient de reconstituer des branches normales si elles étaient prolongées (fig.7) indiquent la multiplicité des buts sans objet précis, lindétermination, limprovisation.
Les branches tubes ouvertes aux deux bouts, placées dans nimporte quel ordre dans la couronne (fig.8), indique lesprit de revendication, lopposition, le goût des confits, des natures explosives.
En considérant ses études statistiques, Koch écrit que la branche tube nest pas une forme première, elle débute en effet qua neuf ans chez les normaux, augmente vers quatoze-seize ans, puis diminue « probablement parce que vers seize ans les intelligents réussissent mieux à élaborer leurs buts »
Nombreux sont les ouvriers spécialisés de plus de 20 ans qui dessines des branches tubes (21,5%). Ceci na rien détonnant daprès lauteur : « une grande partie narrive-t-elle pas sans but déterminé ? Et sils en avaient un, lobligation (le plus souvent économique) daller à lusine les empêche de le réaliser, ce qui contribue encore à les jeter dans le vide ».
On en trouve 14% demployés de commerce qui dessinent des branches tubes. Ce chiffre élevé, précise Koch, provient sans doute de ce « quun grand nombre choisit la profession commerciale par embarras et parce quelle paraît offrir une solution sociale acceptable »
Les défauts graves dont les branches tubes sont lexpression doivent donc conduire les dessinateurs darbres à toujours fermer lextrémité de leurs branches
C) Epaississement et resserrements des branches
Les épaississements et les resserrements des branches (fig.9et 10) ainsi que les épaississement du tronc (fig.11) ont la même signification. Pour faire saisir le sens de cette expression graphique, Koch compare les branches, ou le tronc, à un tuyau de caoutchouc capable de se distendre ou de se contracter à la façon de lintestin et dans lequel sécoule une « masse ».
« Les contactions arrêtent le flux ; les épaississements provoquent la stagnation ; elles arrêtent tout mouvement ultérieur. De la sorte, on ne peut comprendre que les caractères graphiquement opposés (épaississement et resserrement) aient la même signification »
Les principales significations données à ces formes sont : timidité, crispation, états convulsifs, blocage de la charge affective, « obstruction » (le plus souvent vérifiée même au point de vue organique). Lauteur, dans les exemples quil fournit, cite le cas dun homme de 35 ans qui avait dessiné un épaississement de tronc et souffrait dobstruction intestinale.
E) Arbre en espalier
La forme en espalier est imposée à larbre par le jardinier. On ne la rencontre pas dans la nature, il sagit dun produit du dressage.
Koch va considérer le dessinateur de cette forme comme pouvant être le dressé ou le dresseur. Dans le premier cas : dressé : il est passif, dans le deuxième cas : dresseur : il travaille sur lui de façon constructive et méthodique ».
Les interprétations vont être très divergentes du fait de ces deux possibilités et les principales que donne Koch sont : éducabilité, abnégation de soi, autodiscipline, impersonnalité, dépendance, discipline, aptitudes constructives, aptitudes techniques, indifférence, superficialité, souplesse allant jusquà labsence de caractère, etc.
F) Branches implantées bas (jusquau sol)
Ayant constaté par ses statistiques que les branches implantées jusquau sol disparaissent à peu près totalement dès la 8ème année, Koch voit dans leur présence après cet âge le signe de retards graves.
Il se livre ensuite à des considérations sur larbre à branches basses allant jusquau sol. Ce genre de branches ne peut exister que sur des arbres solitaires, car dans la foret le manque de lumière les fait disparaître rapidement. Reportant cette condition de vie des branches basses sur la personnalité du dessinateur il écrit : « On peut se demander si les auteurs de nombreux dessins darbre aux branches basse ne sont pas des solitaires, des isolés ou des gens qui, dune façon ou dune autre, se distinguent de leurs semblables.»
Pour des raisons quil viennent dêtre indiquée, il ne faut pas dessiner darbre ayant des branches jusquau sol.
G) Arbre en boule
Un arbre est dit en boule quand la couronne place au-dessus du tronc est représentée par un cercle (fig.12) ou encore une ellipse dont le grand axe peut être soit vertical (fig.13), soit horizontale (fig.14)
Ce que Koch va considérer dans ces arbres, cest la fermeture de la couronne et la tension qui réside dans lellipse ou dans le cercle. Si la tension fait défaut il écrit : « alors la couronne en boule est comme un cercle vide au-dessus du tronc, un néant sans contenu, et sans signification.»
Dans le cas contraire il déclare : « ou bien les contours de la couronne expriment la tension et la vitalité dune forme pleine de cohésion ; ils concentrent et agglomèrent, par opposition à la bulle de savon qui ne fait que remplir lespace, suggérant ainsi la banalité, lenthousiasme vide et la vie dans le rêve. »
Interprétant larbre dune femme de 28 ans ayant dessiné une couronne non fermée du côté gauche du tronc et légèrement plus large dans la partie gauche que dans la partie droite, lauteur écrit : « La couronne en boule produit un effet de vide et son contour nest ni réellement tendu, ni totalement pourvu de tension. Il reflète tout dabord une grande influençabilité, car cette surface plane est comme un grand il, ouvert à tout ce qui tombe sous la vue, fermé à limaginaire ».
Par suite de la plus grande largeur de la couronne à gauche quà droite, la jeune femme doit avoir un comportement introverti.
Dans ses études Koch à constater que les couronnes en boule sont dessiné par :
- 16,9% des élèves de troisième année du secondaire
- 8,7% des ouvriers spécialisés de plus de 20 ans
- 50% des employés de commerce
Au sujet du pourcentage élevé de couronnes en boule chez les employés de commerce Koch écrit : « La raison particulière en est que ce groupe naime pas du tout être lobjet de recherche ; aussi note-t-on chez lui la tendance à la fuite dans le cercle neutre, anonyme et en même temps fermé. »
Parmi les autres significations que donne Koch à larbre en boule on trouve :
- la banalité
- le manque de sens constructif
- lindifférenciation des penchants
- lexaltation
- la rêverie
- le vide
- le type intuitif, etc.
Si la couronne en boule forme des arcades harmonieuses (fig.15), parmi les traits qui lui sont attribués on trouve :
- le sentiment de la forme
- les formes dans les relations
- la complaisance
Si la couronne es divisée en plusieurs surfaces et que lextrémité des branches soit noyée dans des « ballons de nuages » (fig.16), on peut conclure aux caractéristiques suivantes :
- la crainte dêtre dur
- le plein dégards
- la diplomatie
- le fait de cacher ses intentions aux autres etc.
H) Couronne en boucle
La couronne est dite en boucle si elle est faite de boucles (fig.17). Daprès Koch, elle contient les élément de la fluidité de la forme arrondie : « Tout glisse, se déploie et se meut avec grâce, tantôt sélevant avec facilité, tantôt dans un entrelacs de fioritures et dans un feuillage poussé presque jusquaux fouillis. »
Parmi les significations de la couronne en boucle on trouve
- lactivisme
- le commerce agréable
- limprovisation
- le manque de persévérance
- la sociabilité
- linsouciance etc.
VIII°RECAPITULATIF ET COMPLEMENT DES CARACTERISTIQUES DE LARBRE
AVEC LEURS INTERPRETATIONS
Signification de la
disposition dans la feuille :
(théories graphologiques de Max Pulver ; symbolique de Michel de Grünwald. La façon dont larbre est disposé sur la feuille a une signification, on considère 4 parties principales de la feuille :
Le haut le conscient du sujet, zone intellectuelle, les valeurs [11], le mystique ; symbolique : esprit, supra-sensible, divin, conscient.
La gauche le passé, lintroversion, loubli, la relation avec la mère, le défendu ; égoïsme ; symbolique : mère, passé, introversion.
Le bas le subconscient, le matériel, le physique, le sexuel ; symbolique : matière, inconscience.
La droite le futur, lextraversion, les projets, la relation avec le père, les événements exigés ; progrès, altruisme ; symbolique : père, futur, extraversion.
Mais aussi :
Le bas gauche zone de régression ; accaparement ; symbolique : eau, début, naissance, origine.
Le haut gauche zone de passivité ; inhibition, réserve ; symbolique : air/vide, néant, lumière, émergence hors du cosmique, désir/retrait. [jajouterais : parcimonie].
Le bas droit zone des besoins ; obstination, entêtement ; symbolique : terre, matière, enfer, chute.
Le haut droit zone dactivité, de projets ; rébellion, attaque ; symbolique : feu, point élevé, but, fin, mort.
Lexique (établi daprès linterprétation des dessins dans le livre de Denise De Castilla, 1995) :
Graphisme :
Noircissements : anxiété, angoisse.
Traits retouchés : anxiété.
Traits retouchés, en zigzag : nervosité.
Flèches, traits acérés et appuyés : agressivité, nervosité, inhibition.
Pression spasmodique du trait, appuis spasmodiques : agressivité ; crispation, inhibition, nervosité.
Traits tremblés, retouchés, spasmodiques : nervosité, anxiété.
Traits acérés orientés vers le centre de larbre, vers le bas : masochisme, auto-agressivité.
Trait mince : impressionnabilité.
Trait discontinu avec un appui tantôt léger, tantôt spasmodique : fragilité nerveuse.
Traits lancés : mauvais contrôle émotif.
Traits qui sentrecroisent : angoissé, agressif mais dont les impulsions sont neutralisées en partie ; sous-pression, hypertendu ; tempérament nerveux, bilieux.
Traits pileux, filandreux : excitabilité, nervosité.
Stéréotypies, motifs répétitifs, répétitions de petits traits, de cercles, etc. : tendance obsessionnelle, persévération, névrose obsessionnelle.
Aspect général :
Arbre bien inséré dans la page : bon cadrage social.
Arbre dans la partie gauche de la page : introversion, timidité ; accrochement au passé.
Arbre incliné à gauche : manque de stabilité, appréhension de lavenir.
Arbre petit : sentiment dinfériorité.
Arbre grand : besoin dimportance.
Arbre grand et élancé : besoin dimportance, idéalisme.
Arbre très grand : besoin de paraître, besoin de puissance, exaltation imaginative.
Arbre D2 plus grand que D1 : plus à laise dans lintimité quen société.
Arbre évanescent : manque de structure et de solidité.
Branche basse isolée : se distingue de ses semblables, fabulation occasionnelle, régression.
Chêne : besoin de dominer et de protéger, goût de la tradition et besoin dêtre considéré.
Cyprès : dénote de lidéalisme.
Palmier : désir dévasion.
Sapin : connotation virile.
Saule pleureur : tendance dépressive.
Saule têtard : épanouissement freiné par une éducation castratrice, choc, traumatisme dans le passé.
Formes infantiles : régression, personnalité déstructurée.
Formes inauthentiques, originalité, extravagances : coupure davec la réalité, fuite du réel.
Frondaison et branches :
Frondaison complètement fermée : introversion.
Membrane qui recouvre la frondaison : timide, renfermé, tristesse.
Frondaison en pointillés : personnalité déstructurée.
Frondaison exagérée : exaltation imaginative.
Feuillage abondant : importance de limagination, besoin de contact.
Frondaison immense et pesante : mauvais contrôle imaginatif.
Frondaison, branches se heurtant en haut de la page : sentiment dinsatisfaction, de ne pas réaliser toutes ses aspirations, malaise consécutif à une mauvaise réalisation de soi, problème dadaptation à la vie.
Frondaison lourde et tombante : imaginaire pesant.
Frondaison tombante : tendance dépressive.
Frondaison retombant à gauche : accrochement à lenfance et non investissement dans un projet davenir.
Frondaison en forme de boule (contour détendu) : manque de concentration, bluff.
Frondaison en gribouillis : manque denchaînement logique des idées, impulsions contrariées, agressivité non libérée.
Extrémité des branches enveloppées de boules en forme de nuages : dissimule des intentions, craint le contact, impénétrable, forme agréable dans ses relations, agressivité sous-jacente masquée par des apparences conciliantes.
Branches sans feuilles : manque de contact et déchange avec autrui, dépouillement, solitude.
Feuillage radiolé et tombant : feu dartifice mais dépressif, éparpillement des intérêts, concentration difficile, buts changeants.
Gribouillage autour des branches : nervosité dans les contacts, irritabilité.
Branches tubes : impulsivité ; violence, emportement, possibilité dexplosion. Indétermination, appréhension de lavenir, non fixé sur le but à atteindre, multiple dans ses intérêts, inachèvement, incapacité de prendre une décision, manque de puissance de structuration.
Branches tordues et dépouillées avec quelques feuilles très rares : difficulté de communiquer.
Branches coupées : castration.
Branches à droite brisées : sentiment davenir brisé.
Formes contournées des branches : contrainte éducative, pudeur, barrage, inhibition, état anxieux.
Branches qui sopposent, tombantes : tendance dépressive.
Branches à trait unique, de formes souvent anguleuses : nervosité, immaturité, régression, absence de contacts.
Croisement de branches : ambivalence.
Branches sentrecroisant dans la frondaison : contradiction intime.
Branches qui se divisent toujours en deux : ambivalence, tendance à envisager un problème sous des aspects contradictoires, incertitude sur les buts à atteindre.
Branches inversées : auto-contradiction.
Division des branches : division, partage.
Branche basse isolée : se distingue de ses semblables, fabulation occasionnelle, régression.
Branches frontales : problèmes psychologiques.
Branches non raccordées : personnalité déstructurée.
Feuillage en arcades et discontinuité du trait : sécrétivité, risque d'empiétement de linconscient sur le conscient.
Traits qui sentrechoquent dans la frondaison : angoisse, sujet déséquilibré.
Système de lignes qui sopposent de gauche à la droite dans la frondaison : neurasthénie, malaise intérieur, contradictions, ambivalence.
Traits répétés et noircis dans une frondaison en boule : nervosité intériorisée.
Petits traits dans la frondaison : nervosité diffuse.
Fruits dans la frondaison : oralité, impatience, pensée à court terme, naïf, fixé à lenfance, désir de profit, ambition de concrétisation sociale brillante.
Fleurs au bout des branches : désir dépanouissement affectif.
Tronc :
Tronc prolongé dans la frondaison : symbole phallique.
Entame dans le tronc à gauche : traumatisme lié au passé, non liquidé (proportionnalité entre la hauteur de larbre et celle de lentame ; la hauteur de lemplacement sur larbre peut être révélateur de lépoque de lévénement).
Tronc entaillé : traumatisme.
Yeux (zone oblongue noircie) sur le tronc (et sur une branche) à droite : tristesse, problèmes, trace déchec douloureux, manque de confiance en soi, perturbation héréditaire.
Tronc noirci à gauche et finement zébré : nervosité et anxiété liée au passé.
Tronc noirci sur les bords : angoisse, inhibition, rumination, tiraillement entre le passé et lavenir difficulté dadaptation au monde extérieur, souci dargent ; souci pour le quotidien et les problèmes matériels.
Tronc large : esprit pratique, certaine ambition sociale, bon contact avec le réel.
Tronc de sapin, conique : maturité souvent incomplète, débilité.
Tronc renforcé plusieurs fois : avide de sécurité matérielle, demande de soutien.
Rétrécissement du tronc : blocage de la charge affective.
Boursouflures sur le tronc : blocage de la charge affective, refoulements, hantise inconsciente.
Base du tronc élargi, renflement, à gauche : blocage de la charge affective liée au passé.
Tronc scindé, fracturé en deux : division, dissociation de la personnalité.
Tronc séparé du feuillage par un trait : débilité.
Tronc fragile, discontinu : fragilité nerveuse, affectivité nerveuse, tendance à simpatienter, irritabilité.
Tronc large mais fragile (contours légers) : besoin daffirmation mais difficulté.
Tronc de larbre légèrement à gauche, une partie de la couronne déplacée vers la droite : introversion, ambivalence.
Tronc strié : nervosité, contacts rugueux.
Tronc strié verticalement et avec des zigzags : nervosité, irritabilité.
Surface du tronc striée avec parfois trait aigu et anguleux : caractère réagissant et irritable, instabilité.
Tronc rugueux : difficultés de contact.
Tronc fait de traits légers, retouchés, spécialement à droite : souci du quotidien sur le plan matériel.
Base du tronc barrée et noircie : Absence de vie sexuelle.
Base de larbre entourée dun cercle, arbre en pot : sentiment dêtre enfermé dans un problème, bloqué, sentiment de contrainte dans son espace de vie.
Base du tronc ressemblant par sa structure à la racine : inhibition, prisonnier des pulsions, cherche appui.
Sol :
Base du tronc formant base de sol (pas de ligne de sol sous larbre) : manque de confiance en soi, incapacité de rassembler des idées objectivement.
Arbre sur un monticule : Désir délévation, dambition, de puissance.
Tronc ouvert à la base : désir douverture.
Base de larbre recouverte par des touffes dherbe : besoin de masquer les problèmes sexuels.
Lignes de sol multiples débordant sur le pied de larbre : cache les problèmes de ses instincts.
Lignes du sol en angles aigus : nervosité, agressivité.
Ligne de sol descendante : sentiment de ne pas réaliser toutes ses aspirations, instabilité liée au passé.
Sol en pente, arbre incliné : équilibre fragile malgré un effort pour conserver une stabilité.
Sol fait de quantités de petits traits (herbe) : nervosité.
Racines :
Hachures transversales au-dessous de la ligne du sol : Désir dannuler une vie instinctive.
Racines visibles comme par transparence : troubles sexuels perturbateurs ; bloqué par linfluence de lhérédité ; souffre de ne pas réaliser ; handicapé par des éléments négatifs héréditaires.
Racines importantes et plongeantes : problèmes sexuels.
Racines en pointe aiguë : frustration sexuelle.
Racines nombreuses terminées en pointes aiguës : agressivité sous-jacente, dépréciation de soi, manque dharmonie dans les relations avec le problème instinctif et avec linconscient, réalisation instinctive défectueuse.
Racines nombreuses faites de traits fins et spasmodiques : nervosité liée à la sexualité.
Racines tordues importantes et cabossées : malaise instinctif.
Racines surhaussées et multiples : agressivité.
Racines noircies : culpabilité liée à la sexualité.
Racines en étoile de mer : épanouissement défectueux de la sphère instinctive ; tendance à la tradition.
Autres particularités du
dessin :
Soleil situé à gauche de larbre à mi-hauteur et coloré en rouge : connotation agressive (rouge), conflit possible en relation avec limage paternelle.
Objet situé à droite du tronc : projet davenir.
Nuages noircis au-dessus de larbre : sentiment de crainte, tristesse, quelque chose dangoissant qui peut survenir, qui est perçu comme menaçant.
Eau et rivières : sentiment de culpabilité.
Paysage évoquant la mer : nostalgie probable de son enfance.
Feuillage trempe dans une rivière : désir de retour au sein maternel.
Curs : exigence affective inassouvie, besoin déchange affectif.
Oeil : sentiment de culpabilité.
Objets divers dans la frondaison, ou lenvironnement : besoin déchanges et de contact.
Oiseau situé sur une branche à droite, regardant vers la gauche : désir déchange affectif, mais difficulté de contact pour lavenir.
Route qui part de la base de la feuille, traverse la base du tronc et se dirige vers le haut à gauche de la page : désir de se tracer une voie, de franchir des obstacles mais également retour vers le passé.
VIII°
CONSIDERATION SUR LE TEST
Daprès Jean GOBET qui a eu loccasion de faire dessiner des arbres à plus de 500 candidats à un emploi, lui permettant ainsi de recueillir une foule de renseignement intéressant :
Seulement quelque sujets, par suite de leur profession ou de leurs aptitudes au dessins, vont sans sen rendre compte éviter un certain nombre de défauts : lourdeur de larbre, élargissement et rétrécissement des branches etc. Mais ce nest quune minorité et bien plus nombreux sont ceux dont les arbres, peu gracieux, ont souvent de graves défauts, par manque laptitudes ou dentraînement. Les réflexions faites par certains au cours de lexécution de leur dessin « je ne sais pas dessiner » ou « quest-ce que lon peut bien chercher avec cela » etc. sont significatives.
Gobet à souvent constaté que des sujets placent leur arbre dans la coin supérieur gauche de la feuille de papier, et quand il leur en demande la raison, il obtient très souvent lexplication suivante : « Jai pensé que jallais avoir plusieurs exercices à effectué sur la même feuille et jai commencé en haut à gauche afin davoir de la place. » Cette réponse, conforme à lutilisation rationnelle de la feuille de papier, est donc loin de la signification tirée de la symbolique spatiale de Grünwald et Koch : tendance à reculer, à regarder la vie en spectateur.» Linterprétation pour ces sujet devrait être : esprit logique, prévoyant lavenir.
Un homme habitant le midi de la France dessina dans un entretien avec gobet, un arbre dont le tronc était nettement incliné sur la droite (signification : capacité de don de soi, faiblesse, étourderie etc.). Quand Gobet lui en demanda la raison lhomme déclara que chez lui, où le mistral souffle fortement, les arbres sont tous inclinés dans le sens du vent !
Dautre part, plusieurs homme ayant habité lAlgérie ont dessiné des palmiers : donc très grand rapport à la couronne dans la symbolique spatiale de Koch, qui signifie : indice de manque de maturité et vivant de sont inconscient. Mais la raison dun tel arbre et simplement due au fait quils avaient lhabitude de voir des palmiers et tout naturellement ils avaient reproduit cet arbre.
Enfin, un sujet très bon dessinateur dessina un cerisier magnifique mais qui avait cependant deux grosses branches coupées, ce qui peu dénoter pour Koch une tendance bloquée ou un déficit. Lorsque Gobet lui en demanda la raison, le sujet répondit que cétait un cerisier quil voyait de sa fenêtre, dans le jardin dun voisin, et quil lavait reproduit tel quil le voyait : avec ses deux branches coupées.
Ainsi, pour ces trois exemples parmi tant dautres, cest donc le souvenir visuel seul qui est intervenu et nous somme loin du schème de lâme projeté dans larbre.
IX°
QUELQUES CONSEILS POUR PASSER LE TEST
Au cours de lexposé sur les sources utilisées par Koch pour fournir ses interprétations, jai déjà donné quelque renseignement sur les dimensions à donner à larbre, la signification des racines, des branches tubes etc. Je vais maintenant les résumer et les compléter par un certain nombre de recommandations. Mais il ne faut pas sattendre à obtenir des conseil précis permettant dessiner des arbres ne présentant que des qualités et ceci pour deux raisons, la première étant que le méthode de Koch est peu précise, la seconde et que les personnes qui continuent dutiliser le test de larbre sappuient sur leurs propres travaux et ont souvent modifier les conclusion de Koch ou en ont ajouté de nouvelles. Il nest donc pas possible de connaître la méthode quemploiera le correcteur du test.
Les conseils seront donc donnés en sappuyant sur les interprétations fournies par Koch.
1° Il faut shabituer à dessiner rapidement quatre arbres différents (qui ne soient pas des sapins), deux avec des couronnes de feuillage, deux avec des couronnes de branchage.
2° Larbre devra être ni trop petit ni trop grand, et tenir tout entier dans la feuille ; il occupera une partie de chacun des quatre rectangle de la symbolique spatiale de Koch, c'est-à-dire quil sera centré sur la feuille, tant en hauteur quen largeur (pas darbre tassé dans un coin). La verticale AB partageant la feuille en deux passera à peu près par le milieu du tronc (fig.8). Bien entendu il ne faudra pas le tracer.
Le tronc prendra naissance sur la ligne de sol CD, il nen sera pas séparé (déraciné) comme dans la fig.19, et lon ne dessinera pas les racines.
Il sera formé deux lignes sensiblement parallèles, ne présentant ni épaississement ni resserrements, mais ces lignes ne devront pas paraître tracées à la règle (personnalité modèle, trop tendu).
Il ne sélargira pas à la base, que ce soit à gauche (attachement au passé- fig.20), à droite (défiance, crainte de lautorité etc. fig. 21), ou des deux cotés (difficulté à apprendre, inhibition fig.22)
Il ne comportera :
- ni bosse : traumatisme (fig.23)
- ni entaille : sentiment de culpabilité (fig.24)
- ni branches basse isolée : sottise (fig.25)
Les lignes qui le forment ne devront pas présenter dinterruption (nervosité, fragilité nerveuse fig.25). Si on dessine une couronne de branchage, le tronc devra éclater en plusieurs branches à peu près sur la même horizontale (fig.18), ces branches seront aussi nombreuse dans la partie droite que dans la partie gauche de la couronne. Elles auront sensiblement la même grosseur et pourront se ramifier. Toutes ne seront pas montantes ou descendantes. Elles seront comme le tronc réalisées en traits continus, sans épaississement ni resserrements. Elles devront toutes être fermées à leur extrémité par un léger arrondi (fig.18) et ne pas se terminer en épine ou lame de sabre (fig.27)
Si on dessine une couronne de feuillage, elle ne devra pas être vide comme une bulle de savon, ni comporter les tubes des figures 7 et 8 ; son contour ne devra pas être tracé en traits mous, sans tension. Il ne devra pas y avoir de poches ou de sacs qui descendent de chaque côté du tronc (fig.28), ce qui signifierait faiblesse de volonté, manque desprit de décision etc.
Quil sagisse dune couronne de feuillage ou dune couronne de branchage, la partie supérieure ne devra pas être aplatie (fig.29 et 30) car cela signifierait : résignation, absence de liberté, contrainte.
La couronne ne devra pas non plus présenter dencoche (fig.31) car cest le signe dun manque de quelque chose.
Larbre ne sera incliné avec son tronc ni à gauche ni à droite, linclinaison à gauche (fig.32) signifiant attachement au passé et linclinaison à droite (fig. 33) indiquant faiblesse et don de soi.
Il ne faudra jamais dessiner des arbres tourmentés, mutilés (fig.34), car cest un signe de régression, de dégénérescence.
Enfin il est recommandé de ne dessiner ni feuilles ni fleurs car ce ne sont pas des élément durables. Même recommandation pour les fruits qui, chez les jeunes en particulier, pourraient être interprété comme le désir davoir immédiatement un gros salaire.
On ne dessinera dans larbre ni animaux (oiseaux, écureuil, etc.), ni objet (boîte aux lettres, nids, etc.) Il ne doit pas non plus être placé dans un paysage. Les branches, le tronc ne seront pas ombrés.
En sentraînant comme il a été dit et en observant les conseils donnés, il sera possible déviter un grand nombre derreurs. Cependant larbre dessiné ne sera pas parfait mais il ne risquera pas de faire attribuer au sujet des traits de personnalité trop défavorables.
X°
CONCLUSION
Ces exemples donnés lors de la description des sources statistiques, graphologiques, et des lignes figuratives, permettent maintenant de mieux comprendre comment Koch est arrivé à trouver des significations englobant un vaste champ de la personnalité humaine. Mais nous avons queffleurer ici la multiplicité et la complexité des caractères des dessins de larbre utilisé pour linterprétation de la personnalité humaine. Jai exposé dans ce dossier une multitudes dexemples avec leurs interprétations, mais qui restent cependant très générales, celles-ci peuvent sembler brutes puisquelles sont sorties de leur contexte. La visée de ce dossier et de présenter et de faire saisir ce que représente le test de larbre et quel en est son utilité. Mais il serait regrettable de passer à coté des recherches accomplies par de grands psychologues comme entre autres : Boileau, Koch ou stora qui ont fourni un travail considérable sur le test de l’arbre. C’est pourquoi je vous invite à vous procurez certains des livres cité dans la bibliographie pour approfondir ce test si celui-ci vous intéresse
XI°
EXTRA
LINDICE DE
WITTGENSTEIN
Enfin pour terminer, je décider de donner un aperçu de lindice de WITTGENSTEIN, (du nom de son auteur, le neurologue allemand Wittgenstein), un indice qui nest pas utilisé de le test de larbre de Koch, mais qui utilise toutefois comme base un arbre.
Si par exemple dans un arbre le tronc sélève dabord verticalement puis sinfléchit brusquement vers la droite ou la gauche, ce changement de direction va, daprès Wittgenstein, indiquer un événement important de la vie du sujet, et lon peut déterminer lâge quil avait à ce moment si lon connaît son âge actuel
Pour cela on prend la hauteur totale de larbre (racines y compris si elles ont été dessinées), soit par exemple 100 mm (fig.35), puis la distance entre la base de larbre (lextrémité des racines si elles existent) et le point dinflexion du tronc, soit 35 mm.
Si nous supposons que le dessinateur à 40 ans, le raisonnement suivant va permettre de découvrir son âge au moment de lévénement important.
La hauteur totale 100 mm correspond à 40 ans
35 mm correspondront à lâge du sujet au moment de lévénement.
XII°
BIBLIOGRAPHIE
Ceux qui voudront approfondir le test pourront consulter :
Boileau (G.), Sur le test de lArbre, Grenoble, 1967
Brosse (J.), Mythologie des arbres, Plon, 1989
Christol (Georger), Le test de larbre
Koch (C.), Le test de larbre, 1958, Vitte
Mathieu (M.), Le test de larbre en psychopathologie, Bosco, Lyon, 1961
Muschoot (F.) Et Demeyer (W.), Le test du dessin dun arbre, éditest, Bruxelles, 1974
Osterrieth (P.), Le dessin dans le diagnostic de la personnalité en psychologie clinique, Bull. Psych. Aplli., 1957
Porrentz (J.), Test de larbre de mélancolique, Strasbourg, 1966
Selosse (J.), Le test de larbre - enquête expérimentale appliquée à une population marocaine citadine, Rev. Psychol. des Peuples, 1963
Stora (Renée), Le test du dessin darbre, (JP Delarge), Augustin éd., 1987
Stora (Renée), Larbre de Koch, Revue enfance, 1948, n° 4, p. 327-328
Stora (Renée), Linfluence du milieu révélée par le test de larbre, 1955, Bulletin de psychologie, 1964
Stora (Renée), La personnalité à travers le test de larbre, Bulletin de psychologie, n° spécial, 1964
Vieljeux, Larbre de rêve, M.A. Éditions, 1982
Wittgenstein, in Koch éd., Le test de larbre, Vitte, 1958 [datation de lévénement]
Sites internet :
http://www.homeoint.org/dynamis/collioure01/arbre.htm
http://perso.pacwan.fr/henry.luce/arbrecosmique1.htm